dimanche 4 mars 2007

Jour 32 : Rabat - Moulay Bousselham - La Route du retour



Toutes les belles histoires ont une fin, tous les beaux voyages aussi... Après avoir remonté le cours du temps jusqu'à ma chère ville natale, je reprends aujourd'hui la route du retour, cap au Nord, vers Moulay Bousselham par la petite route des Sables. Le 10 Mars, mon grand Seb aura 20 ans. J' ai réservé un passage mardi 6 sur le ferry Tanger/Sète, 2 jours de mer le long de l'Espagne là où j'avais mis 3 semaines à vélo. Je devrais arriver à Sète le huit, à neuf heures probablement hé hé. Mon voyage est presque fini, aujourd'hui, étape de "liaison". Je pars tard de Rabat, juste avant midi, après un tour au cyber-café pour vous poster les images d'hier bande de veinards, et chez le fleuriste pour le bouquet de départ : mais quand je rentre du cyber, Antoinette est partie faire sa promenade quotidienne du côté de la Place Pietri, il est déjà tard , pas le temps d'attendre si je veux arriver avant la nuit à Moulay Bousselham, et je confie les fleurs à sa dame de compagnie, bises et à la prochaine chère Antoinette.



Dernier passage sur le Bou-Regreg. Les pêcheurs sont au travail sur leurs barques sans moteur. Ils draguent  la vase avec un tout petit "chalut" grillagé en s'aidant du courant de la marée montante... "Le chalut" est sur l'avant, la force motrice est le courant, plus un petit treuil manuel comme un grand moulinet... On mouline, jusqu'à ce que le courant faiblisse avant l'étale de pleine mer, pour quelques poignées de coquillages...



Je jette un dernier coup d'oeil sur la gauche vers l'estuaire, je double un transport en commun traditionnel. Pas de temps à perdre, l'étape est longue, et d'autant plus quand on part juste avant midi...







Quand j'arrive à la forêt de chênes peu avant l'entrée dans Kénitra, je n'ai pas encore fait la moindre pause, mon compteur marque 40km, je m'accorde 5mn d'arrêt sur le bord de route, le temps d'admirer les plus belles (trifs) truffes du Royaume de l'ami Bouazza, ramasseur des délicieux "terfass", qui feront le bonheur des gourmands sautés à la poêle avec un peu d'ail... Bouazza me sert le traditionnel thé de l'amitié avant que je m'engouffre dans Kénitra où je constate que mon beau Michelin s'est dégonflé... Décidément...























C'est toujours comme cela quand on est pressé, il vous arrive un imprévu qui ne vous met pas en avance. Heureusement, il y du monde chez le cycliste à l'entrée de Kénitra pour réparer le petit bobo de la roue arrière. 2 personnes tout de même pour maintenir my sweet Ginet qui ploie sous le poids des bagages, et le Maâlem qui va se charger de changer la chambre à air après avoir extirpé l'intrus, un fil métallique presque invisible qui s'est glissé entre le pneu et la chambre. Et en toutes circonstances, toujours se méfier des intrus aux abords de sa chambre hé hé...











La troisième rue à droite après avoir quitté mon cycliste et me voici à L'El Dorado. Je commande une fameuse crêpe américaine, en souvenir de celles que nous savourions avec mon cousin Bertrand après avoir surfé dans les vagues d'hiver de Mehdia, salut Bertrand le roi du kick-out... La photo de nos trois gloires de la chanson est toujours accrochée au mur, salut Léo... Il est déjà 14h30, je sais maintenant que je ne pourrai pas arriver à Moulay Bousselham avant la nuit et que je devrai "chausser" mon bonnet de noctambule pour les derniers kilomètres... 







Est-ce que vous pouvez lire ma rogne sur mon visage : je rumine de devoir courir après le temps... Cela m'arrive de faire la gueule, si si, et quand je fais la gueule, ça se voit!!!







Une bonne crêpe américaine de l'El Dorado au sirop d'érable, un bon milk-shake, cela vous détend l'humeur, il ne reste plus qu'à pédaler sur la petite route des sables jusqu'à Moulay Bousselham...



Ce qu'il y a de super à vélo, c'est qu'on peut s'arrêter en tout lieu à toute heure.



Une crêpe américaine, un beau sourire... Comment ai-je pu être un jour de mauvais-poil!?







Dans les campagnes, une des tâches principales est le ramassage du "combustible". Feuilles et branchages d'eucalyptus sont l'élément de base pour le feu ménager... Le "canoun" en terre reste souvent l'âme du foyer...











Les pauses sont rares aujourd'hui. Mais à chaque fois, (là c'est la pause Fanta orange dans une petite épicerie), les enfants curieux viennent jusqu'à moi... On est l'attraction avec my sweet Ginet!!! 



















Une belle lune orangée se lève sur la campagne de la route des Sables.



J'arrive à 19h20 sur la rive sud de la Merja-Zerga de Moulay Bousselham. Pas le temps d'aller saluer son rival Abd el Jlil el Tiar qui sommeille "saintement" à la lisière du bois d'eucalyptus... Mon parrain-ce-héros que j'ai sonné 1/2 heure plus tôt, merci "Maroc Tel", m'attend avec le Captain Abdelslem et la fidèle Mouja. On traverse le goulet à bord du fier vaisseau "Caracas"...



Il ne peut rien nous arriver. Plage-avant Mouja notre figure de proue, veille, elle se retourne 2 secondes et pas une de plus, juste le temps d'un clic-photo et reprend aussitôt son poste de chef-de-quart... Après un bon dîner chez mon parrain-ce-héros, je ne me fais pas prier pour filer vers mon lit sous la coupole. J'ai roulé contre la montre, et contre le vent. Sur la route des Sables, il n'y a ni Nord, ni Sud, où qu'on aille, quand on pédale, il y a un sacré petit vent de face qui vous fait les mollets durs comme pierre à la fin de l'étape et le sommeil profond d'un chérubin...

Les chiffres du jour :  Rabat - Moulay Bousselham : 128,94km - 20,97km/h

L'outil "statistique" du blog indique que vous faites partie à ce jour des 2606 visiteurs à avoir feuilleté 20335 pages depuis mon départ de la maison le 1er Février dernier... Merci à vous tous de m'accompagner ainsi fidèlement. Demain, après un sommeil de chérubin, nous irons escalader ensemble la Grande Dune de Moulay Bousselham avec Mouja, bande de veinards!!!



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