mardi 6 mars 2007

Jour 34 : MOULAY BOUSSELHAM / TANGER



Il pleut sur Moulay-Bousselham ce lundi 5 mars 2007, un ciel de circonstance... On hésite à prendre la route. Et puis une petite brise commence à dissiper les nuages. Tout semble vouloir pourtant nous retenir : avant même de prendre la route, on constate que la roue avant de mon parrain est crevée, puis la fixation du capteur de mon compteur casse aux premiers hectomètres... Plus loin, après avoir quitté Moulay-Bousselham vers 10h30, je ne suis pas loin de perdre le grand plateau de mon pédalier... Heureusement dans ma trousse à outils basique, il y a la bonne clef alène... J'ai les mains pleines de cambouis, mais on roule dans le soleil revenu, à travers la belle campagne de la petite route de Barga... Et vous l'aurez deviné, comme d'habitude, le vent est de face...







La petite route côtière qui mène de Moulay Bousselham à Larache n'était que terres sablonneuses il y encore quelques années. Difficile d'y rouler en voiture, et tout autant à vélo. Aujourd'hui un grand programme d'irrigation a permis le développement d'une agriculture riche et variée. Les fraises de la région sont les premières à remplir les étals de nos supermarchés en France dès le mois de décembre...  Fraises, mais aussi myrtilles, avocats et tous les plus beaux légumes du Royaume... Et les pistes piégeuses d'antan ont été asphaltées, ce qui nous permet de rouler agréablement à travers cette belle campagne marocaine...













On traverse Larache sans poser pied à terre. L'étape sera longue. Nous sommes partis un peu tard de Moulay Bousselham pour espérer arriver à Tanger avant la nuit...











La colline de l'ancienne Lixus



A la sortie de Larache, la colline de l'ancienne Lixus possède de riches vestiges archéologiques. Aujourd'hui plus de 140kms au menu... On n'aura pas le temps de flâner ici mais on reviendra au prochain voyage c'est sûr... On s'accorde tout de même quelques "p-p-e" (poses-pipi-express)...











Ici, une petite bergère fait son travail avec beaucoup de sérieux. Elle veille sur sa douzaine de moutons et d'agneaux. L'un d'eux s'éloigne un peu du troupeau : elle a tôt fait de dévaler la pente dans ses grandes bottes orangées, de contourner l'imprudent fugueur et de le ramener avec autorité vers le groupe d'un petit coup de badine. Chapeau la petite bergère...
















Après avoir longé les collines de notre petite bergère, la route nous offre un beau panorama sur Larache et l'embouchure du Loukos.











Khemis-Sahel est à mi-chemin de l'étape du jour. C'est là que j'avais mangé mes premières brochettes du voyage le 18 Février dernier. Pendant que mon parrain choisit la meilleure viande, on s'active au-dessus de la braise... Je ne saurai jamais résister à cette odeur qui tourbillonne dans la fumée... Elle vous met instantanément toutes les papilles en état d'alerte et vous déclenche une faim de loup...















Nous sommes repus comme deux loups-lourds quand nous nous remettons en selle, le thé à la menthe était aussi bon que tout le reste... Et par bonheur, le vent commence à faiblir avec le jour qui décline...




Peu avant Asilah, au bord de la route, cette maman et son bébé nous offrent en cadeau leurs beaux sourires.



























Premières fèves dans les dernières campagnes marocaines...







Dernière pause "Sidi Ali" non loin du Club de Tir de Tanger. La nuit est tombée. Nous avons chaussé nos bonnets de noctambules et nos lampes frontales. On va suivre les grands boulevards jusqu'au Rif-Hôtel sur la Corniche...



Merci à mon parrain-ce-héros de m'avoir accompagné pour cette dernière étape marocaine. Nous avons fait un bon bout de chemin ensemble aujourd'hui : Moulay Bousselham - Tanger : 145,80km - 15,70km/h . On s'offre un petit restaurant-poissons bien mérité en tête à tête et en célibataires sur la plage. Dernière nuit marocaine pour ma pomme au Rif-Hôtel avec mon parrain qui reprendra demain le chemin de sa Karia perchée sur la Dune de Moulay-Bousselham... Mais ce soir, dans notre chambre de célibataires, il y a fort à parier que nous allons dormir comme des bébés...


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