Un vent d'ouest bien établi aujourd'hui, de face. Pour l'affronter, je charge un bagage supplémentaire, vitaminé et parfumé... Malgré cela, dans les côtes, je vais tout juste à la vitesse d'un homme à pied. Dans les descentes, je dois pédaler pour avancer. Ce sont les aléas du voyage. Grâce au ciel, mes mollets sont rodés maintenant par 2 semaines de voyage... Et je finis quand même par arriver assez tôt à Almeria.
A Almeria, la revue de presse du jour nous met sur la piste de plusieurs Valentins...
La senteur de la fleur d'oranger est envoûtante, je l'aime autant que celle du jasmin. Pas de jasmin sur ma route ce samedi, mais un autre parfum merveilleux de rose ancienne...
Malgré le vent, il fait très doux. Premier short du voyage...
Un petit moineau bucolique, un "Gorrion". L'hirondelle se dit "Golondrina", et la mouette "Gavina", tous les noms d' oiseaux commencent par un G en Espagne...
Entre la route et la montagne, une immense plantation de jeunes oliviers. Ici, les orangers et amandiers se font plus rares...
Plus loin, la terre devient plus aride. Les oliviers laissent place aux eucalyptus...
Savoir poser pied à terre, reprendre de la force pour affronter ce vent contraire en caressant la peau d'un grand eucalyptus...
Le réseau routier espagnol est en profond développement. Des auto-via, des auto-pista surgissent là où on ne les attendaient pas. Il est parfois difficile de suivre la petite nationale d'antan. Ce pont est celui de l'ancienne route désaffectée. Il me plait à penser que que nous passions là avec mon père dans les années 60, traversant les étés de notre enfance en Simca aronde beige, en Peugeot 203 grise, puis enfin en Chevrolet vert-pâle...
Après les eucalyptus, place au désert.... Une terre aride même en hiver, seuls quelques buissons s'accrochent au relief...
13 km avant d'arriver à Almeria, le Rio Seco frise la crue décennale...
A l'entrée d'Almeria, j'avise un petit 2 étoiles sympa, mais on me dit que la connexion wi-fi est en panne depuis la veille. Je me retrouve alors au grand hôtel Almeria... Les impératifs du net me font dominer le port, la rambla où malgré le vent, j'ai fini par arriver assez tôt pour me livrer à un petit paseo hivernal...
Je prends même le temps d'aller faire un tour vers la Alcazaba, qui nous rappelle à quel point Europe et Afrique ont pu être mêlées. Cette place forte fut à moitié détruite par le grand tremblement de terre de 1487. Elle fut reconstruite par les rois catholiques. Elle domine la ville et la mer au loin...
J'étais parti pour faire 140 km aujourd'hui, le vent en a voulu autrement. Et c'est tant mieux, cela m'a permis de me poser et de me pauser à Alméria. Une ville riche de son passé et de ses cultures.
Les chiffres du jour : 14 ème étape : VERA / ALMERIA : 100,17 km / 17,96 km/h
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